dimanche 25 mai 2008

Bilan du jeudi 22 mai

blocus à Victor Hugo STOP réunion avec les professeurs où une délégation d'entre nous a pu discuter avec eux de leur opinion et de la suite des évènements STOP manifestation 14h place d'Armes STOP rejoint un cortège de Force Ouvrière STOP rendez-vous obtenu au conseil régional STOP manifestation pour les retraites à 17h30 place d'Armes STOP


P.S. (ça me fait mal d'écrire ce sigle...): je sais c'est un peu schématique j'espère juste que vous avez une bonne mémoire...

Bilan du jeudi 15 mai

Vu le manque de temps et la non-actualité de ces bilans, je vais les résumer dans un style plutôt... télégraphique. Ne m'en voulez pas.

blocus lycées de Poitiers STOP Victor Hugo rejoint Camille Guérin le matin STOP départ de la manifestation stade Rébeilleau STOP environ 5000 personnes (42% de grévistes dans les enseignants de la Vienne) avec l'IRTS qui nous accompagne STOP discours syndicale place d'Armes STOP environ 200 personnes au Rectorat STOP guérilla STOP grenades lacrymo vs pavés STOP 4 manifestants blessés 3 jeunes en garde à vue (+ Sami le lendemain) STOP affrontement place d'Armes STOP flics ultra provocateurs manifestants très énervés STOP

Résultat: une des manifestations les plus agitées avec des propos et des actes insupportables de la part des flics et une légère petite (à peine remarquable) bouffée de violence de la part de... nous. Fallait bien que ça pète un jour... Mais sinon manif assez nombreuse ce qui était plutôt agréable et remonte le moral.

mercredi 21 mai 2008

Bilan du mardi 13 mai

Encore un mardi, encore une journée d'action. Le 13, les lycées de Poitiers étaient bloqués. A Victor Hugo nous avons repris notre formule ateliers du matin qui marche toujours très bien.
Puis à 13h30, nous sommes partis en cortège silencieux de la place d'Armes, tous vêtus de noir (ou presque) avec le cercueil de l'Education Nationale en tête. Nous l'avons brûlé devant la Préfecture (et les flics médusés) et avons observé une minute de silence. Etaient présents également les instituteurs et les parents d'élèves des écoles rurales, avec eux aussi un cercueil.
Puis le but était de bloquer la réunion du Conseil Départemental de l'Education Nationale, qui devait se tenir à la Préfecture présidée par le préfet lui-même. L'objectif de cette réunion est de valider les mesures de carte scolaire dans le primaire, les collèges et les lycées préparées par l'Inspecteur d'Académie. Ce sont eux qui vont décider des postes à pourvoir, de certains budgets, etc. Le blocage a bien marché même si certains élus ont moyennement apprécié de se retrouver entourés par une ronde de manifestants chantant. Au bout d'une heure, les membres du CDEN ont signé une lettre au préfet pour reconvoquer le conseil (il se tiendra finalement le 19 mai).
Puis environ 200 lycéens manifestent. Arrivés près du Jardin des Plantes, ils bifurquent pour envahir l'Inspection Académique. A 16h40, Solange Deloustal, l'inspectrice, reçoit une délégation de 7 lycéens. Ils restent plus d'une heure pour une conversation plutôt stérile. L'inspectrice devrait transmettre nos revendications au rectorat qu'il les enverra au ministre... A déplorer un peu de casse, 20000 euros de dégâts nous dira le préfet mais ça fait cher pour seulement une porte...
Voila pour cette journée. La crémation de l'Education Nationale était une réussite mais nous déplorons le manque de monde dans les rues ce mardi. Nous pouvons également remarquer qu'il n'y a pas eu de problème avec la police.

A bientôt!

Bilan du mardi 6 mai

Le mardi 6 mai nous étions reparti pour une journée d'action. La majorité des lycées de Poitiers étaient bloqués.
Le matin à Victor Hugo nous avons du faire face encore et toujours à la ténacité de la "résistance victorienne" (le groupe d'anti-bloqueurs) orchestrée par un professeur de philosophie dont je tairai le nom. Mais ils ne furent pas victorieux, se contentant juste de coller des pains aux malheureux bloqueurs qui avaient l'infortune de se retrouver seuls devant une des portes "secrètes" autour de Victor Hugo (et après c'est avec nous que le dialogue n'est pas possible...).
Nous avions aussi mis en place des ateliers devant le lycée pour que les élèves soient occupés et ne rentrent pas chez eux. Nous avons confectionné des banderoles, inventé des slogans et des chansons, tenu un stand gâteaux prix libre pour gonfler notre collecte... Tout ça a très bien fonctionné.
Puis à 14h la manifestation a démarré place d'Armes. Ce mardi un grand parcours était prévu. Nous étions environ 1000 sous un soleil de plomb. Nous sommes descendus par la rue Jean Jaurès puis nous nous sommes dirigés vers le pont Saint-Cyprien pour remonter avenue de la Libération. Là nous avons bloqué le carrefour de la Madeleine une petite demi-heure. Nous sommes repartis vers la gare où plusieurs fourgons de CRS nous attendaient (ils doivent en avoir marre d'attendre pendant des heures un affrontement qui ne viendra pas...). Après quelques petits "CRS, impuissants, la matraque fait pas d'enfants!" (c'est pas très intelligent mais c'est assez jouissif), nous avons continué notre route pour aller bloquer la porte de Paris. Le barrage a tenu 45mn, sans trop de problèmes avec les automobilistes, bien que certains aient essayé de passer de force. Nous avons aussi eu le droit à une démonstration de racisme par un pilier de bar: "rentre dans ton pays" ça fait toujours plaisir.
Puis nous sommes remontés en centre-ville pour finir devant la Préfecture. Nous avions préparé une action symbolique avec des ballons. Elle était belle sur le papier, mais concrètement elle n'a pas fonctionné. Nous avons même eu le droit de nous faire descendre sur le thème "sympa les manifs bisounours des lycéens".
Cette journée a été calme, sans la violence (des 2 côtés) qu'on a pu voir le jeudi 24 et le mardi 29 avril. Certains se sont ennuyés, s'ils sont là pour tâter de la matraque qu'ils y aillent.
Bref, le bilan est assez positif. Nous étions assez nombreux, il y a eu un bon retour dans la presse (même le maire est content...), on a tous bronzés... Le parcours était sans doute trop long et nous ne promettons pas d'être aussi sages les prochaines fois.

Restez mobilisés!

Les joies de la censure

Une nouvelle (ou presque, j'ai un peu de mal à publier régulièrement en ce moment) frasque de notre chère proviseur:
Il existe depuis l'année dernière à Victor Hugo un journal créé par les élèves intitulé "La Causette". Il paraît une fois par trimestre depuis 2 ans et est géré par un groupe d'une dizaine de personnes.
Et c'est ainsi qu'il y a quelques jours, Mme la proviseur a décidé d'interdire la publication de ce journal pour cause de "contenu trop politique". Sans doute n'aime-t-elle pas être envahi par une dangereuse presse de gauchistes dans l'enceinte même de son lycée adoré...
C'est simple, ceci s'appelle de la censure. Il est inadmissible qu'elle s'autorise ce genre de choses, les lycéens aussi ont le droit à la liberté d'expression. Le dernier numéro a quand même été distribué à l'occasion des blocus.
Nous apportons donc notre total soutien à la merveilleuse équipe de rédaction (mais non je ne fais pas de la lèche) qui s'est vue dissoute.




P.S.: un projet est d'ailleurs en gestation, peut-être que le groupe GRAVH va monter un journal (si vous avez des idées de noms, n'hésitez-pas).

vendredi 9 mai 2008

C'est l'Education qu'on enterre

Cortège Funéraire

Le mouvement lycéen de Poitiers

a la douleur de vous faire part du décès de :

L’Education Nationale

Survenu en cette triste année 2008, à l'âge de 148 ans.
La cérémonie aura lieu le mardi 13 Mai 2008, à 15 h,
à la Place d’Armes de Poitiers ;
où l'on se réunira.

Nous aurons l’honneur de lui offrir une marche silencieuse à travers la ville,
suivie de la crémation de cette grande dame de la nation face à la préfecture, entité étatique symbolique de notre fière devise qui est « Liberté, Egalité, Fraternité » (elle-même morte le jour de sa naissance malheureusement).

Toutes les personnes qui estiment que l’Education Nationale était, en quelque sorte, notre seconde mère à toutes et à tous sont conviées à cette cérémonie, de noirs vêtus de préférence.

Nous espérons votre plus fort soutien en ces temps périlleux et difficiles de deuil.

Amicalement, la coordination lycéenne de Poitiers


jeudi 8 mai 2008

Résumé des évènements

Le mercredi 30 avril à Victor Hugo s'est tenu une cérémonie de commémoration des victimes de la déportation pendant la 2nde Guerre Mondiale. C'était aussi l'occasion d'inaugurer la salle polyvalente, déjà inaugurée l'année dernière, car au nom de France Bloch on ajoutait Sérazin. A cette occasion, le recteur ainsi que le maire de Poitiers M. Claeys étaient présents dans l'établissement (plus une ribambelle de militaires en goguette qui avaient l'air quelque peu décalé). L'occasion était trop belle, on ne pouvait pas les laisser passer sans rien faire. Nous formons donc une haie d'honneur pour pouvoir interpeller le maire, bien que le personnel de l'établissement n'apprécie pas trop de nous voir comploter. Le maire nous entend mais fuit bien vite (nous réussirons quand même à obtenir un rendez-vous par la suite). Et c'est là que la commémoration dérape: les militaires en costume du dimanche se rassemble et la journée finit en remise de médailles à l'intérieur de l'établissement avec participation de Mme la Proviseur. Premièrement, est-ce que quelqu'un pourrait me trouver le rapport entre la cérémonie de commémoration pour les 6 gamines de Victor Hugo déportées et la petite sauterie inter-militaires? Et deuxièmement, vous ne trouvez pas ça choquant que ce genre d'évènement ait lieu dans un lycée (public, laïc), lieu du savoir, de l'éducation sans aucun lien avec l'armée française?
Voilà ceci était juste un petit résumé de la journée qui nous a permis de rencontrer le maire pour pouvoir discuter du mouvement lycéen, mais aussi de s'énerver un peu sur les initiatives étranges de notre chère proviseur...

Deuxième évènement: la manif du 1er mai, la fête du travail je le rappelle.
Le rendez-vous était à 10h30 place d'Armes, pour le départ du traditionnel défilé syndical à base de muguet et de merguez. Nous étions environ 800, dont peut-être 200 lycéens. Un petit speech des syndicats puis les lycéens exposent leurs revendications aussi. Ensuite, nous avons défilé sur un petit parcours en centre-ville. Bonne ambiance, RAS, si ce n'est qu'un anarchiste alcoolisé a décrété que les lycéens étaient des moutons car ils n'avaient pas voulu suivre son parcours. C'est donc au cri de "CGT, lycées, même combat!" que nous nous sommes séparés.

Et enfin, je vais parler de la journée de lundi 5 mai à Victor Hugo. Après de nombreux efforts, nous avons réussi à obtenir le droit de faire une AG au lycée. Nous avions donc la salle polyvalente (la salle France Bloch Sérazin devrais-je dire) de 13h15 à 14h avec le présence de tous les professeurs et les élèves qui voulaient venir. Nous étions 4 en tribune accompagnés de 2 professeurs et la salle était plus que remplie. Nous présentons notre groupe, faisons un point sur les 2 semaines d'action, expliquons avec précision quelles sont nos revendications... Les anti-bloqueurs sont quelque peu remontés mais n'arrivent pas à démonter nos arguments. Nous tentons de faire comprendre que nous ne bloquons pas nos lycées pour le plaisir, et que nous aussi nous avons notre bac (et oui même en L...). La réunion a été plutôt constructive avec une sublime intervention d'un professeur de philosophie dont je tairais le nom, visiblement pas d'accord avec nous. Sa grandiloquence n'a apparemment pas convaincu ses collègues ni la majorité des élèves (bien que j'ai cru en voir un applaudir). Nous avons donc enfin pu vraiment se présenter et expliquer nos actions. Un autre élément non négligeable: durant l'AG les professeurs nous ont clairement exprimé leur soutien et interviendront si la police recommence à nous charger devant le lycée comme ça a été le cas mardi 29 avril. On retient l'info...

Bilan de la journée du mardi 29 avril



Résumé on ne peut plus bref:

blocus+ manif+ rdv avec le secrétaire général du recteur+ envahissement du local de l'UMP (ce qui était assez inutile et pas très réfléchi)+ bon gros gazage des flics place d'Armes et rue Victor Hugo = 1000 manifestants